lundi 14 octobre 2013

That's life

Woaw il s’en est passé des choses depuis ce dernier post ! Déjà la soudaine réalisation que ce n’est pas parce que je n’ai rien écrit depuis un an et demi que je n’ai plus le droit d’utiliser ce blog. Ce blog qui à la base était supposé être un outil de communication avec l’extérieur alors que soyons honnête il est là uniquement pour moi. Et vous qui tombez dessus volontairement, ou pas, êtes de simples spectateurs.

Et j’ai besoin d’écrire, besoin d’écrie parce que je ne m’en étais pas rendu compte mais cette année et demi a été bien remplie :

J’ai écrit mon mémoire et pas à la dernière minute ! Parce que ça m’intéressait et que j’avais l’impression que c’était intéressant. J’ai par la même réussie mon année, je n’ai pas eu foncièrement d’été pour ça, mais ça valait le coup (et les quelques jours d’été que j’ai eu valaient bien plus que 2 mois).

Puis est arrivé Octobre, avec le retour en France et le retour à la réalité qui va à chaque fois avec. C’était le mois d’Octobre j’étais seule sur Grenoble, au chômage à me battre avec pôle emploi et la sécu française (et anglaise par la même). Puis feuilletant Mad Movies je suis tombée sur une annonce qui recherchait des volontaires pour participer au PIFFF, dont des traducteurs ! A l’époque boostée par une confiance en mes capacités de sous-titreur  post-mémoire, j’ai postulé. Et par je ne sais quel miracle on m’a confié un film à traduire. Ma mission était de traduire les sous-titres anglais d’un film fantastique espagnol. Ne parlant pas un mot de la langue des ibères je n’étais d’abord pas très enthousiasmée… Et puis finalement cette semaine de boulot a été extrêmement bonne pour moi, sans elle j’aurais certainement baissé les bras et ne serait peut être pas où je suis aujourd’hui.

De ce mois d’octobre s’en est suivi 4 mois où j’étais décidée à tout faire pour trouver un travail. Je serais honnête j’ai crue jeter l’éponges à plusieurs reprise… c’était long. Je me suis même plongée dans la fièvre de Noël à partir du mois de Novembre. J’avais besoin d’ondes positives, le genre d’ondes qu’on trouve qu’à cette période.  Puis j’avais aussi cet autre projet qui me gardait la tête hors de l’eau. Le Canada, je veux y aller, je veux y vivre, je veux y travailler, m’y acheter un chien et manger des pancakes au sirop d’érable…

Mais aller au Canada ce n’est pas si facile quand on rate le coche des demandes de visa. Alors je n’y suis pas… Et c’est tant mieux sinon je serais passé à côté de quelque chose de tellement plus important.

En janvier les choses se sont débloquées ! J’ai eu mes premier entretiens d’embauches (et je les aie trouvé par mes propres moyens, pas grâce à pôle emploi, sans surprise.). Après deux entretiens sans résultats, dont un passé à Liverpool (encore merci Sandrine de m’avoir hébergée) mon amie Delphine me confie que l’entreprise pour laquelle elle travail s’apprêtait à embaucher. Ni une ni deux je postule, passe un test (deux en fait) un entretien de 10 minutes et paf ! J’ai un boulot ! Bon en Ireland… ça par contre ce n’était pas tellement motivant.

Et ça y est mars est arrivé, un petit passage par Londres pour voir The Book of Mormon la comédie musical de Matt Stone et Trey Parker (South Park), le moment que j’attendais depuis près d’un an et demi. Les 2H00 les plus drôles que j’avais pas vécus depuis très longtemps… Je prends le temps de respirer  Londres une journée et de là je vais à Dublin. Avec l’arrivée à Dublin arrive le stress d’un emménagement à l’étranger, toutes les démarches à faire et surtout l’appartement à trouver rapidement, très rapidement. Un concours de circonstances a fait que j’ai pu trouver un appartement avec Del à tout juste 7 minutes à pied de notre travail.
Le 19 Mars j’ai commencé à travailler pour mon tout premier boulot, stressée comme on peut l’imaginer. Mais je n’étais pas la seule, on était nombreux dans ce cas là. L’équipe française dont je fais partie est uniquement composée de newbies. Déborah, Jonathan et moi. Du coup tout les trois nous avons vite accrochés. Forcément entre geeks on se trouve rapidement des points communs. Après tout juste une semaine Debow me confie « Tu sais je suis super contente d’être tombée sur John et toi, vous êtes super » et j’étais on ne peut plus d’accord, je ne savais juste pas à ce moment que j’allais être de plus en plus d’accord. Les premier mois sont passés de manière assez normale j’apprenais à découvrir cette nouvelle ville et mes nouveaux collègues et je découvrais la joie d’avoir un salaire à la fin de chaque mois.


Puis je ne sais plus si c’était en Avril ou en Mai j’ai réalisé que j’avais hâte d’arriver au travail le matin, mais pas pour le travail. Non pour lui. Ah comme je suis heureuse d’avoir raté le coche pour les visa du Canada l’année dernière. Enfin vous vous en doutez je ne lui ai pas sauté au coup, non, j’ai gardé pour moi ce que je ressentais, parce que la relation que j’entretenais avec lui me convenait. Cela me convenait bien plus que la seule alternative que mon cerveau considérait. On passait de plus en plus de temps et c’étais de plus en plus difficile. Difficile de ne pas lui dire que je le préférais à n’importe qui d’autre dans l’univers, que quand il me disait au revoir à la fin de la journée j’avais envie de m’enterrer sous ma couette. Et puis une nuit en Juillet alors que je pensais que c’étais tout simplement impossible. Il m’a dit que je lui plaisais. Ce n’était pas le coup de foudre, c’était mieux. C’est mieux ! C’est simple. Je suis bien avec lui, il est bien avec moi, on est bien ensemble. Ça y est pour la première fois de ma vie je suis amoureuse. Mais l’handicapée des sentiments que je suis est incapable de le lui dire. Tout simplement parce que j’ai peur, peur que ça s’arrête. C’est stupide mais c’est comme ça. Ça fait maintenant un peu plus de trois mois, c’est tout frais, et je suis bien et stressé (oui et pas mais) parce que c’est un bon stresse, celui qui vient avec les choses nouvelles et excitantes. Même si j’avoue que emménager ensemble et rencontrer ses parents dans la même semaine c’est avéré éprouvant pour mon petit cœur de stressée. Car oui un autre concours de circonstance à fait que Del a dû faire ses valises et rentrer en France. Me retrouvant sans colocataire, une bonne âme a donc dû se sacrifier pour m’offrir une petite place dans sa chambre (bon ok pas si petite, son placard est maintenant plein à craqués et ses affaire se sont retrouvées reléguées dans un tiroir sous le lit, mais hé quand on fait entrer une fille dans sa maison on en assume les conséquences !

That's Life, Frank Sinatra, That's Life, 1966